Afterlife
Ghosbusters Afterlife (titre original) est sans doute une des continuités hollywoodiennes les plus cohérentes et respectueuses en dépit du nombre d’années qui la sépare de son point d’origine. Traduit en français par « S.O.S Fantôme l’Héritage », le film porte bien son nom. C’est le volet de la transmission et de la nostalgie, celui qui fait replonger en enfance en convoquant tout ce qui a fait le succès du premier film. Si l’empreinte comique est de retour, la musique d’Elmer Bernstein aussi, tout comme la mise en scène de Jason Reitman, héritée de son père réalisateur, apportant ici justesse et épaisseur à la hauteur des deux premiers volets.
Cette suite tisse un vrai lien avec les nouveaux personnages 32 ans après. Mais l’un des aspects les plus réussi est sans doute l’hommage rendu à Harold Ramis, disparu en 2014, dont l’absence se caractérise par une présence fantomatique bienveillante. Celui-ci occupe une place importante dans le récit. Les moments les plus émouvants sont ceux où le souvenir de l’acteur est dans les esprits. Notamment au détour de certaines scènes clefs présentant des artefacts emblématiques appartenant au personnage d’Egon comme sa tenue de chasseur de fantôme, découverte dans son laboratoire en sous-sol par sa petite fille. On peut d’ailleurs souligner l’engagement de l’acteur disparu dans la création de SOS fantôme, ayant lui-même scénarisé avec Dan Akroyd les deux premiers volets.
Un autre temps fort, son double holographique restant sans voix au moment des retrouvailles, comme si ce mutisme de circonstance laissait la place aux gestes et aux expressions, peut-être pour insister davantage sur le pardon en guise d’adieu à sa fille dans le film. Plaisir, émotion et nostalgie de revoir à l’écran les autres copains acteurs et actrices qui ont fait eux aussi le sel de la franchise : Bill Muray, Ernie Hudson, Annie Pots et Sigourney Weaver. Le flambeau est passé.
Image : "Ghosbusters" Ivan Reitman, 1984
Commentaires
Enregistrer un commentaire